Pierre BRASSINE

Médaillé de Sainte-Hélène




Nous tenons à remercier Baudouin de Launois pour ces renseignements.
 

Pierre BRASSINE est mentionné aux registres paroissiaux de St.Clément à Watermael (*) comme né et baptisé le 27 mars 1786.

La conscription pour le service dans les armées de la République avait été promulgée par la loi du 19 fructidor an IV (5 septembre 1796) et son application aux départements belges fut rendue obligatoire à partir de l'an VIII (1800). En raison de son âge, Pierre Brassine faisait partie de la levée de 1806.

Il signa un engagement volontaire de huit ans et entra au service de la France, le 22 octobre 1806, au 112e Régiment d'Infanterie de Ligne (ancienne 112e demi-brigade).

Brassine prit part à de nombreuses campagnes (Italie, Autriche, Allemagne) jusqu'à la dissolution de la 112e.demi-brigade, le 12 mai 1814, où il reprit du service dans la brigade hollando-belge qui fit partie des armées françaises reconstituées après le retour de l'île d'Elbe.

On retrouve Pierre Brassine à Waterloo où, à l'issue de la bataille, lors du départ de l'empereur, il put recueillir un aigle de bronze, ornement tombé de la berline de Napoléon (**).

Il fut définitivement licencié du service de France le 31 décembre 1815. Il reprit cependant du service dans l'armée des Pays-Bas (1816-1830) puis dans l'armée belge (1830 - 1845) jusqu'au 18 septembre 1845, date à laquelle il est admis à la pension de retraite avec le grade de Capitaine-adjudant de place.

Par décret du 12 novembre 1853, Pierre Brassine est admis dans les rangs de la Légion d'Honneur avec le grade de chevalier et attribution de la pension légataire de l'Empereur.

Le 12 août 1857, l'empereur Napoléon III lui décerne la médaille de Ste.Hélène. (conservée dans la collection familiale)

Pierre Brassine meurt à Molenbeek-Saint-Jean (une autre commune bruxelloise) le 24 février 1865.

(*) De nos jours, Watermael-Boitsfort fait partie des 19 communes composant l'agglomération bruxelloise. A la naissance de Pierre Brassine, la commune faisait partie du département de la Dyle.
(**) Cet objet fait toujours partie des collections familiales (photo ci-dessous) - Voir sur ce sujet l'article de Théo Fleischmann: "La berline de Napoléon" in Histoire de la ferme du Caillou, quartier général de Napoléon, Edition de la société belge d'études napoléoniennes, Bruxelles, 1965, pp. 74 à 76